LE SITE SOUS-MARIN DE QAITBAY - METHODES ET TECHNIQUES Levé en topographie directe |
Nelly Martin, |
dernière
mise à jour, Cécile Shaalan, février 2004 |
Le service
de topographie intervient sur la fouille sous-marine pour le positionnement
des blocs antiques immergés, sur le site de Qaitbay. Un système
a été mis au point par les plongeurs et les topographes,
lors de la première grande campagne de fouilles en 1995. Une bouée,
à laquelle est fixé le prisme réflecteur utilisé
habituellement pour les mesures de distance, flotte à la surface
de la mer. Elle est reliée par un palan à une gueuse de
35 kilos, à l’extrémité de laquelle se trouve un
pointeau. Au fond de l’eau, un plongeur positionne le pointeau sur le
point à relever (angle de bloc, piquet en fer...). Il règle
le palan pour placer la bouée à la verticale du point. L’opérateur
topographe, posté sur le quai, procède aux mesures. Des
signes gestuels, francs et clairs, permettent à l’équipe
de communiquer sans ambiguïté. |
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Relevé topographique
des blocs du site sous marin de Qaitbay Visée directe |
Ce système est restreint par la houle qui fait bouger la bouée en surface, le courant qui empêche la verticalité de la corde (les mesures seront erronées) et enfin par l’éloignement entre le tachéomètre et la bouée. Il ne peut donc être pratiqué que par mer calme et près de la côte. La carte des blocs antiques, immergés immédiatement au pied du fort de Qaitbay, ainsi dressée depuis 1994, ne totalisait pas moins de 2555 blocs au 1er janvier 2002. Depuis juin 2001, les plongeurs disposent d’un nouvel outil de mesures sous-marin : l’aqua-mètre D100. Ce système permet de mesurer les coordonnées relatives entre une base et un pointeur. Le service de topographie intervient malgré tout pour positionner la base et les points de référence dans le système de coordonnées général. |
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En surface, un plongeur maintient la bouée, au fond, deux plongeurs pointent le bloc à topographier.
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